ANNIVERSAIRE DES OTAGES DE FEVRIER 1942














Février 1942, la guerre est totale en Europe ; les troupes nazies sont victorieuses sur tous les fronts et la résistance Française n’est pas encore unifiée.

La lutte armée n’est alors que le fait de la résistance locale, et ce passage à la confrontation directe avec l’occupant n’en est encore qu’à ses débuts. Dans la nuit du 4 au 5 février 1942, le transformateur de l’usine d’Auboué est paralysé par un acte de sabotage qui surprend les autorités allemandes.

Dès le lendemain les polices Allemandes et Françaises de Pétain sont sur place et mènent l’enquête. Les interrogatoires dirigés par les policiers permettent d’arriver à une première conclusion « les saboteurs ont opéré rapidement et devaient connaître les lieux si bien qu’il est permis de supposer que les dits actes de sabotage ont été commis par des individus ayant travaillé dans l’enceinte de l’usine. »

La police repart avec plusieurs noms d’ouvriers et qui sont connus comme communistes. Dès le 5 février et pendant tout le mois, les opérations de représailles contre les militants syndicalistes et communistes se poursuivent. En quelques jours, plus de soixante dix personnes sont emprisonnées sans qu’aucun lien direct entre elle et l’affaire n’ait pourtant été prouvé. Il s’agit clairement d’OTAGES.

Quelques mois plus tard, les auteurs du sabotage seront identifiés et arrêtés ; ils seront fusillés au mois de juillet 1942 ; ce sont des jeunes résistants d’Auboué. Mais les autorités allemandes maintiennent leurs mesures de représailles, et des personnes internées depuis le mois de février seront transférées à Compiègne pour y être déportées.

Le 6 juillet 1942, un convoi de 1170 hommes quitte Compiègne pour se rendre à Auschwitz-Birkenau, camp d’extermination. A la libération ils seront 119 survivants. Les otages de février 1942 ont fait partie de ce convoi. Pour leur rendre hommage, la Municipalité, les amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, les anciens déportés et les familles organisent une cérémonie qui débutera le samedi 4 février 2012 devant le monument des fusillés à 17 heures avec sonnerie et dépôt de gerbes, pour se poursuivre à 17h45 à la salle des fêtes d’Auboué avec l’appel aux morts, l’allocution du Maire et des chants présentés par le groupe choral MELODIA d’Homécourt. Un vin d’honneur clôturera la soirée.